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vendredi 26 avril 2024
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Umaro Sissoco Embalo se fait investir président de la Guinée-Bissau

Donné vainqueur de l’élection présidentielle du 29 décembre 2019, Umaro Sissoco Embalo s’est fait investir, ce jeudi, à Bissau, président de la République par le premier vice-président du Parlement, Nuno Gomes Nabiam. Dans un bref discours, le nouveau chef de l’État a choisi la lutte contre la corruption, le trafic de drogue et le népotisme comme défis de sa présidence. « Ma présidence luttera contre tous les maux qui affectent le pays », a déclaré Umaro Sissoco Embalo, qui promet également de promouvoir la réconciliation nationale.

Malgré l’absence du président de l’Assemblée nationale populaire de Guinée-Bissau, Cipriano Cassama, et sans autorisation de la Cour suprême de justice, la cérémonie a mobilisé les dirigeants de l’Opposition qui ont soutenu l’ancien Général de brigade au second tour de la Présidentielle.

Le président sortant, José Mario Vaz, a également participé à la cérémonie que le président du Parlement Cipriano Cassama considère comme « illégal et usurpation de compétence ». Dans un communiqué, le gouvernement dirigé par Aristides Gomes a déclaré que l’investiture du président de la République est de « la compétence exclusive du président du Parlement » et a appelé les forces de défense et de sécurité à assumer leurs rôles de « garant de l’ordre public ».

Face à cette situation, le Premier ministre Aristides Gomes a rencontré ce jeudi en urgence les représentants de la communauté internationale dans le pays, notamment ceux de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine, l’Union européenne, la Communauté des Pays de Langue portugaise (CPLP) et les Nations Unies pour analyser la situation politique nationale. « L’investiture d’Embalo est un coup d’État et révèle un affront à la Cour suprême de justice et au Parlement », a déclaré le chef du gouvernement, Aristides Gomes.

La Commission nationale des élections (CNE) a déclaré Umaro Sissoco Embalo vainqueur du second tour de l’élection présidentielle avec 53,55% des voix, contre 46,45% pour Domingos Simoes Pereira. La Cour suprême de justice avait exigé le recomptage des voix.




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