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mardi 19 mars 2024
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L’OLPED dénonce de récentes atteintes à la liberté de presse

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Dans un communiqué daté du 8 mars 2018 dont notre Rédaction a reçu copie, l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et la déontologie (OLPED) dénonce les récentes atteintes à la liberté de la presse en Côte d’Ivoire. Le « juge » des médias a également relevé des « fautes professionnelles » chez des journalistes.

Du respect de l’éthique et la déontologie

L’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et la déontologie (OLPED), à l’examen attentif des Unes de l’ensemble de la presse nationale des mois de janvier, février et de la première semaine du mois de mars 2018, constate la persistance des fautes professionnelles telles que définies par le Code d’éthique et de déontologie du journaliste en Côte d’Ivoire et la Grille d’écoute et de lecture qui en est la déclinaison en 19 points, que nous rappelons ici : irrévérence ; injure ; incitation à la révolte, à la violence, au crime, au tribalisme, à la xénophobie, au fanatisme religieux ; déséquilibre dans le traitement de l’information ; non-respect de l’esprit de confraternité ; incitation à la débauche ; atteinte aux bonnes mœurs ; apologie de la guerre ; incitation à l’insurrection armée ; atteinte à la liberté de la presse ; manipulation de l’information ; chantage ; racket ; plagiat.

L’OLPED, tribunal des pairs, invite une fois de plus à une plus grande responsabilité et à un professionnalisme sans faille des journalistes et des acteurs de la presse. Les prochains communiqués de l’OLPED donneront plus de détails sur les manquements à l’éthique et la déontologie.

Des atteintes à la liberté de la presse

La reporter-photographe Olga Ottro du journal Le Nouveau Réveil a été victime de violences policières dans l’affaire « Un député gifle une policière » qu’elle couvrait pour son journal, le 29 janvier 2018.

Chris Paterne Assémian de Sikka TV a été agressé à Bloléquin (région du Cavally), au cours d’un reportage sur l’autonomisation des femmes, activité initiée par une Organisation non gouvernementale, le 17 février 2018. Il a été pris à partie par une foule armée de machettes, gourdins et cailloux qui lui a arraché sa carte nationale d’identité et sa carte de presse. Chris Paterne Assémian, qui était dans l’exercice de son métier, a dû son salut au secours que lui a porté un jeune résident de Bloléquin. Au cours de cet événement, il y a eu deux morts, un gendarme et un civil.

Diomandé Karamoko d’Allo Police a été bastonné le 26 février 2018 par une foule à Williamsville (Abidjan) au moment où il recueillait des informations sur l’affaire Traoré Cheick Aboubacar dit Bouba  enlevé, et assassiné. Il s’en est sorti avec  des blessures à l’arcade sourcilière et au cou. Ses habits ont été déchirés, et son portable arraché.

L’OLPED s’élève contre ces atteintes inacceptables à la liberté de la presse. Il les condamne avec fermeté et sans réserve.

L’OLPED se réserve le droit de saisir les tribunaux et d’entreprendre toute autre action et toute autre activité nécessaires pour la sécurité et la protection des journalistes dans l’exercice de leur métier.

L’OLPED en appelle à l’État de Côte d’Ivoire, à la société civile, aux citoyens, aux acteurs des médias et aux partenaires au développement de la presse afin qu’ils œuvrent à davantage de liberté de la presse en Côte d’Ivoire et à la protection et la sécurité des journalistes dans l’exercice de leur métier.

La Côte d’Ivoire a fait des progrès importants sur le front de la liberté de la presse. Le rapport de Reporters sans Frontières de 2017 en est l’une des mesures, qui classe la Côte d’Ivoire 81ème sur 180 pays. En 2016, le pays était 86ème sur 180.

ZIO MOUSSA, président du comité de direction




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