Au nom de quelle démocratie doit-on demander le départ d’un président élu avant la fin de son mandat constitutionnel ? À un moment donné, il faut que l’Opposition en Afrique noire fasse preuve de lucidité et arrête de manipuler les masses populaires ignorantes pour assouvir ses intérêts. Nos États sont si fragiles dans tous les domaines que précipiter le départ d’un chef d’État par la pression de la rue, c’est sauter un verrou qui tient attacher le pays à un ensemble.
Maliens et Maliennes qui clamez votre soif de démocratie, n’oubliez pas que c’est la chute brutale de votre président Amadou Toumani Touré – au nom de la démocratie – qui sauta le verrou sécuritaire de votre pays et permis à des terroristes ISLAMISTES de s’incruster ! Ils y sèment quasi-quotidiennement la mort. Le voisin Burkina Faso l’a appris à ses dépens, après avoir chassé Blaise Compaoré. Même si les Ivoiriens n’osent pas l’affirmer haut, ils savent tout bas que le départ précipité d’Henri Konan Bédié en 1999 a soumis la Côte d’Ivoire à un cycle infernal de violence qui a duré 2 décennies. On ne change pas un président sur un coup de tête.
S’il vous plaît, frères et sœurs Maliens, ne suivez pas l’imam Mahmoud Dicko, qui « veut mourir en martyr » ! Le combat « martyrisant » auquel il vous appelle n’est pas le vôtre. Dites-lui de s’occuper de ce qu’il sait faire le mieux : l’administration d’une mosquée ! Ne l’aidez pas à exposer le Mali à des incertitudes ! Ce sont tous les pays de la CEDEAO qui risquent l’effondrement si ce pays arrivait à se désagréger.
OSSÈNE OUATTARA