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samedi 27 avril 2024
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BAD : les progrès sous Akinwumi Adesina dévoilés aux ambassadeurs des pays membres accrédités en Côte d’Ivoire

La Banque africaine de développement (BAD) a renoué, jeudi 29 février, avec son traditionnel déjeuner annuel en l’honneur des ambassadeurs de ses pays membres accrédités en Côte d’Ivoire. Une occasion pour le président de l’institution financière internationale de présenter aux « représentants des actionnaires et partenaires » le travail accompli. Cette tradition de la Banque a dû connaître une interruption à cause du Covid-19.

Pour Akinwumi Adesina, alors que le monde fait face à des difficultés de tous ordres, « en particulier le changement climatique, les tensions géopolitiques, la hausse de l’inflation, l’insécurité alimentaire, je suis heureux de constater que les pays africains font preuve de résilience face à tous ces défis. L’Afrique comptera 11 des 20 économies à la croissance la plus rapide du monde en 2024, malgré un environnement économique mondial et régional difficile ». Une performance qui serait irréalisable si la BAD n’est pas elle-même résiliente. « En tant qu’institution, la Banque africaine de développement est résiliente », concède son président. En effet, « tout le travail de la BAD consiste à aider les pays à renforcer leur résilience, que ce soit face aux chocs économiques externes, aux chocs climatiques ou aux variations des taux d’intérêt mondiaux qui ont continué à exercer des pressions sur les capacités de service de la dette et la dépréciation des devises, faisant grimper l’inflation », précise-t-il.

Cette conjoncture mondiale défavorable n’a pas freiné la Banque dans sa mission de « développer » l’Afrique. Les chantiers réalisés par la BAD sur le continent et dévoilés par son président sont nombreux. Akinwumi Adesina a relevé des projets dans tous les domaines : économie, infrastructure, agriculture, énergie, climat, sécurité, jeunesse et emploi, femme, santé, etc. « L’année dernière, le Conseil d’administration a approuvé 159 opérations d’une valeur de 10 milliards de dollars pour les pays. Ce qui représente le deuxième niveau de financement le plus élevé de l’histoire de la Banque », se félicite-t-il.

Le 4e pont d’Abidjan, qui enjambe la lagune Ébrié pour relier le quartier populaire de Yopougon au Plateau (le centre d’affaires) et Adjamé (une autre commune populaire), est une des preuves visibles des grands projets structurants financés par la BAD. « Vous pouvez voir le résultat ici même à Abidjan avec la construction du 4e pont qui a été financé par la Banque africaine de développement. En effet, notre soutien à notre pays hôte, la Côte d’Ivoire, a été multiplié par plus de 5 depuis 2015, passant de 460 millions de dollars à 3,1 milliards de dollars en 2023 », a rappelé Akinwumi Adesina. La construction du pont Sénégambie, inauguré en janvier 2019, a été possible grâce au financement de la Banque.

D’autres projets routiers intégrateurs sont annoncés ailleurs. « La Banque soutiendra à hauteur de 500 millions de dollars le développement du corridor de Lobito, qui reliera l’Angola, la Zambie et la République démocratique du Congo, en partenariat étroit avec la Société de financement du développement international des États-Unis et l’Africa Finance Corporation », a déclaré le président de la BAD. Qui promet que l’institution financière continentale soutiendra également la construction du projet routier et ferroviaire qui reliera les 2 Congo. De même que la construction du chemin de fer du Corridor central, qui reliera la Tanzanie, le Burundi et la République démocratique du Congo.

Dans son ambition de « nourrir l’Afrique », la Banque, selon son président, « a approuvé une Facilité africaine de production alimentaire d’urgence de 1,5 milliard de dollars afin d’aider 20 millions d’agriculteurs à produire 38 millions de tonnes de denrées alimentaires, pour une valeur estimée à 12 milliards de dollars ». Pour lui, l’Afrique est capable de se nourrir elle-même. Dans cette perspective, le soutien multiforme que la BAD a apporté à l’Éthiopie a permis à ce pays d’être autosuffisant en blé en moins de 4 ans avec des variétés résilientes à la chaleur. « Le pays est même exportateur net de blé », a souligné Akinwumi Adesina.

S’agissant du défi de l’électricité sur le continent, l’optimisme est permis. « Desert to Power » est le projet phare de la BAD pour éclairer une partie de l’Afrique. C’est un programme de 20 milliards de dollars visant à développer 10.000 mégawatts d’énergie solaire dans 11 pays du Sahel. « Une fois achevé, il permettra à 250 millions de personnes d’avoir accès à l’électricité et deviendra la plus grande zone solaire du monde », a partagé le président de la Banque.

Toutes ces initiatives de la BAD, comme d’autres en faveur du climat, de l’emploi des jeunes et des femmes, de la formation, de l’économie des États membres, « ont eu un impact direct sur la vie de 400 millions de personnes sur le continent », s’est félicité monsieur Adesina. Nul doute que ces résultats ont pesé dans le choix de Global Finance en 2022, classant la Banque africaine de développement « meilleure banque multilatérale de développement au monde ». Idem pour Publish What You Fund, qui a élevé la BAD au rang d’ « institution financière la plus transparente au monde ».                  

OSSÈNE OUATTARA




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