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jeudi 25 avril 2024
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Rejet par le Parlement de l’autorisation de la dépigmentation

Les députés gambiens ont rejeté, lundi 22 mars, un texte visant à abroger une loi adoptée en 1996 qui réprimant la dépigmentation. Une pratique répandue en Afrique noire pour satisfaire à certaines conceptions de la beauté. Cette loi interdit l’importation de produits éclaircissants et punit les importateurs d’une amende de 322.500 francs CFA. L’amende frappant les usagers est plus de 54.000 francs CFA.

Le texte qui visait à abroger la loi est l’initiative du gouvernement du président Adama Barrow. Lors de sa présentation au Parlement, mi-2020, le député Halifa Sallah avait jugé le texte nécessaire pour que des hommes cessent d’abuser des femmes en menaçant de les dénoncer parce qu’elles se seraient éclairci la peau. « Si la loi est maintenue et que nous l’appliquons, c’est vous [les parlementaires] qui allez nous demander de ralentir le rythme, parce que nous allons faire de nos fils et de nos filles des criminels. C’est un problème social, la loi n’est pas la solution », a une nouvelle fois plaidé, la semaine dernière, le ministre de la justice, Dawda Jallow.

Les détracteurs de la dépigmentation invoquent à la fois des raisons morales, religieuses et de santé, en raison des dangers posés par certains produits. « Les produits chimiques utilisés dans les crèmes de blanchiment sont dangereux pour la santé », a déclaré devant l’assemblée le député Momodou Camara. Lundi, 10 députés ont voté pour l’abrogation de la loi et 23 pour le maintien de l’interdiction des produits éclaircissants.

Le phénomène de la dépigmentation existe dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. Il est surtout pratiqué par les femmes.




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