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samedi 27 avril 2024
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L’ex-président mauritanien Mohamed Abdel Aziz « craintif » pour l’avenir politique de son pays

Mohamed Ould Abdel Aziz en conférence de presse à son domicile, à Nouakchott, le jeudi 19 décembre

Mohamed Ould Abdel Aziz, ex-président mauritanien, a affirmé que son retour au pays après avoir quitté le pouvoir en août dernier, est motivé par ses craintes pour l’avenir politique de la Mauritanie. « Je suis retourné au pays parce que je crains pour son avenir politique et je continue à avoir cette appréhension qui n’a cessé de grandir ces derniers jours », a déclaré l’ancien chef d’État au cours d’une conférence organisée, jeudi soir, à son domicile.

Ould Abdel Aziz fait allusion aux rapports devenus « tendus » avec son successeur, l’actuel président Mohamed Ould Ghazouani, au sujet de la gestion de l’Union pour la République (UPR), parti qu’il avait fondé lui-même. Par rapport aux changements envisagés au sein de ce parti, l’ancien président a souligné que « s’il y a eu des faits conformes à la loi, à la morale ou aux valeurs, je suis prêt à les accepter, mais j’ai trouvé que tout est en contradiction avec les lois et notamment avec la Constitution qui régit le pays ». Et d’ajouter : « Mon intervention découle de ma conviction liée au fait que la personnification des choses constitue une menace pour l’ancrage de la démocratie dans le pays ».

L’ex-chef de l’État n’en démord pas. « Comme vous le savez, nos lois, notamment la Constitution, interdisent au président de la République d’être à la tête d’un parti et même d’appartenir à ses instances dirigeantes », a-t-il rappelé, faisant allusion à la volonté de son successeur d’être « la seule référence » de ce parti.

Sur à son avenir politique, Ould Abdel Aziz a précisé qu’il va continuer à « exercer la politique à travers ce parti qui connaît cette crise pour laquelle nous souhaitons une solution dans un avenir proche. Notre but n’est pas le retour au pouvoir, mais plutôt d’apporter notre contribution à l’ancrage de la démocratie dans le pays et en préserver les acquis », a-t-il souligné. Quant à ses rapports avec l’actuel président de la République, il préfère qu’ils restent dans le cadre des relations personnelles.




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