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vendredi 26 avril 2024
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Côte d’Ivoire : Accord avec un laboratoire suisse pour la fourniture de médicaments à prix réduits

Christoph Franz et Aka Aouélé, à Abidjan, le 13 décembre

La Côte d’Ivoire et le groupe pharmaceutique suisse Roche ont renouvelé, le 13 décembre 2019, un accord de partenariat sur 5 ans pour la fourniture à prix réduits de médicaments contre des maladies graves, notamment le cancer. « Ce nouveau partenariat permettra à tous les patients ivoiriens atteints de cancer, d’hépatite B, d’anémie rénale chronique et d’hémophilie A d’avoir un accès gratuit et illimité aux médicaments Roche », selon le communiqué de presse du groupe, un des leaders mondiaux de la pharmacie et des biotechnologies.

L’accord a été signé à Abidjan par le ministre ivoirien de la Santé, Aka Aouélé, et le président du conseil d’administration de Roche, Christoph Franz. Il stipule que l’entreprise fournira pour 86,4 milliards de francs CFA sur 5 ans de médicaments, mais aussi de matériel de diagnostic et d’aide à la formation. Sur cette somme, l’État ivoirien ne paiera que 19,6 milliards de francs CFA. « Douze produits pharmaceutiques permettant de traiter 30 indications thérapeutiques seront inclus, contre cinq dans le précédent accord de 2014 à 2019 », qui était le premier du genre signé par Roche en Afrique, a précisé le directeur de Roche pour l’Afrique subsaharienne francophone, Markus Gemuend. Des partenariats similaires sont en cours de développement dans une demi-douzaine d’autres pays africains, a précisé ce responsable.

Le renouvellement de l’accord intervient alors que les laboratoires pharmaceutiques occidentaux ont souvent été accusés de « dérives » sur le continent africain. « Attirés par la faiblesse des coûts et des contrôles, (ils) testent leurs produits en Afrique, au mépris de la sécurité des patients », rapportait Le Monde Diplomatique en 2005. Le continent est « l’eldorado des essais cliniques », expliquait en 2016 le site de la BNDS (Bibliothèque numérique de droit de la santé et d’éthique médicale). « Soucieuses de s’investir dans des actions génératrices de profit, les firmes délaissent fréquemment la recherche destinée à trouver un remède contre les maladies tropicales africaines. Ce constat est aggravé par l’institution du brevet pharmaceutique, rempart à l’accès aux médicaments essentiels et au développement des génériques, malgré la possibilité d’octroyer des licences obligatoires », ajoutait cette source. Ces licences obligatoires « autorisent un tiers à fabriquer le produit breveté sans le consentement du titulaire du brevet », selon un rapport du Sénat français.




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