Mardi soir, une patrouille militaire mauritanienne a reçu des tirs de soldats marocains. L’incident a eu lieu dans près de la frontière avec le Sahara occidental, à quelques encablures d’Inal. C’est ce qu’a rapporté l’Agence de presse mauritanienne (AMI), hier mercredi 23 décembre, citant un communiqué de l’armée. Le texte affirme qu’à la suite d’une enquête préliminaire menée après qu’une patrouille militaire ait fait l’objet de tirs, il s’est avéré que la patrouille s’était approchée d’une force marocaine qui l’a considérée comme cible hostile.
La patrouille militaire mauritanienne poursuivait un groupe de trafiquants dans cette zone, selon le communiqué. Qui a souligné que les éléments de « la patrouille ont riposté à la source des tirs conformément aux règles d’engagement, avant que l’identification se soit établie et que cesse la fusillade ». Précisant qu’ « aucun dégât n’a été enregistré du côté des éléments de la patrouille ».
Depuis des semaines, des soldats marocains sont déployés dans cette partie frontalière entre le Sahara occidental et la Mauritanie. En effet, des indépendantistes sahraouis de la zone tampon d’El-Guerguerat, au Sud-Ouest, avaient manifesté leur colère en novembre. Cette région a déjà été au centre de vives tensions entre le Polisario et le Maroc, notamment début 2017.
Le statut du Sahara occidental, classé « territoire non autonome » par les Nations unies en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario. Le Maroc contrôle plus des deux tiers de ce vaste territoire désertique, dans sa partie Ouest, le long de l’océan atlantique.
Un cessez-le-feu a été signé en septembre 1991 sous l’égide de l’ONU, après 16 ans de guerre.