Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Sierra Leone est devenue le premier pays d’Afrique à faire complètement une mutation de son système national de surveillance des maladies du papier vers le numérique. Désormais, la notification électronique des données de surveillance des maladies est active dans tous les établissements publics de santé.
Le système qui avait été testé pour la première fois dans un seul district en 2016 est maintenant opérationnel dans les 14 districts du pays et dans tous les centres de santé publique. D’après Evans Liyosi, le représentant de l’OMS en Sierra Leone, « la transmission des données de surveillance des maladies, du format traditionnel sur papier au format informatisé utilisant une technologie de pointe, est révolutionnaire pour la Sierra Leone ».
Charles Njuguna, épidémiologiste en chef au bureau-pays de l’OMS en Sierra Leone, estime que « la transmission de données en temps réel constitue une fonction cruciale de la surveillance de la santé publique. Elle assure une détection précoce et des rapports en temps opportun, ainsi que la qualité et l’utilité des informations des soins de santé primaires ». Cet ensemble de données se révèle indispensable pour une prise de décision stratégique et appropriée au plus haut niveau afin de faire face aux menaces pour la santé publique. L’OMS estime que le coût humain de l’ancien système national de surveillance des maladies a clairement montré ses limites en affectant la capacité des pouvoirs publics à réagir efficacement aux problèmes survenus en 2014 lors de l’épidémie de maladie à virus Ebola, dans la sous-région ouest-africaine.