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lundi 2 décembre 2024
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Rentré d’exil, un ex-ministre de Gbagbo se fait raccompagner chez lui par l’épouse de l’ancien président

Secré Richard et Simone Gbagbo à Bondoukou, le dimanche 14 avril 2019

Secré Richard et Simone Gbagbo à Bondoukou, le dimanche 14 avril 2019

Les samedi 13 et dimanche 14 avril, Secré Kouamé Richard a signé son retour chez les siens, après presque une décennie d’exil au Ghana, suite à la crise postélectorale de 2011. L’ancien ministre de Laurent Gbagbo a été raccompagné chez lui par Simone Gbagbo, épouse de l’ex-chef de l’État.

Ce retour à la terre natale a donné lieu à une tournée politique de remobilisation de militants qui a débuté à Koun-Fao, Tanda et Tabagne. Des localités de la région de Gontougo. Plusieurs personnalités du Front populaire ivoirien (FPI), parti tendance Laurent Gbagbo, étaient du voyage.

« Pour la paix »

Au meeting de clôture, dimanche, à Bondoukou, l’ex-Première dame a affiché une posture d’opposante avec des revendications qui vont avec.  « Nous avons encore des officiers de notre armée qui sont encore en prison alors qu’une loi d’amnistie a été votée. Quand une loi d’amnistie est prise, c’est pour régler des faits. Ce sont les mêmes faits qui maintiennent aujourd’hui en prison le Général Dogbo Blé. Ce n’est pas normal. Ce sont les mêmes faits qui retiennent aujourd’hui en prison l’Amiral Vagba. Ce n’est pas normal. Mon souhait, c’est que tous ceux qui sont détenus soient mis en liberté ! Ça va contribuer à ramener la paix et la volonté de réconciliation. Qu’ils soient libérés ! », a ordonné Simone Gbagbo.

L'ex-Première dame, prêcheuse de paix à Bondoukou

L’ex-Première dame, prêcheuse de paix à Bondoukou

Tirant les leçons de l’issue violente de la Présidentielle de 2010, l’épouse de Laurent Gbagbo ne voudrait pas que le scrutin de 2020 soit une copie conforme. « Ce pays s’est retrouvé divisé pour des questions d’élections parce que des partis politiques se sont opposés. La politique, ce n’est pas la guerre. Dans un pays, la politique ne devrait pas contribuer à la guerre. Dans un pays, les élections ne devraient pas entraîner la guerre », a-t-elle souligné. Pour éviter à la Côte d’Ivoire de revivre l’épisode douloureux, celle surnommée « la dame de fer » se fait messagère de la paix et donne comme recette. « Nous avons le devoir, dès maintenant, sans attendre d’entrer en 2020, de nous asseoir et discuter. La CEI [Commission électorale indépendante, NDLR] doit être complètement reformée. Cela doit se faire de manière consensuelle. Nous devons nous asseoir et discuter en adultes pour trouver des solutions qui garantissent la paix et la sécurité des Ivoiriens », préconise-t-elle.

Gagner la Présidentielle de 2020

Secré Richard, heureux de revenir au bercail. « Après 8 ans d’absence pour raison d’exil, je suis heureux de me retrouver parmi vous et ému par votre mobilisation autour de ma personne ». Tels ont été les premiers mots de l’ancien président du Conseil général de Bondoukou. Un homme toujours fidèle à l’ex-chef de l’État et à sa femme Simone, malgré les épreuves. « Laurent Gbagbo est un homme exceptionnel, un chef, un vrai chef, un chef digne. C’est pourquoi je voudrais lui dédier cette cérémonie qui nous réunit ce jour. En réalité, ce n’est pas moi que l’on célèbre, mais c’est Laurent Gbagbo », a encensé l’ancien député FPI. Et de donner la principale raison de son retour au pays avec ses camarades : « nous sommes rentrés en Côte d’Ivoire pour continuer la lutte avec vous. Nous sommes rentrés pour faire en sorte que Laurent Gbagbo retourne bientôt en Côte d’Ivoire et qu’il gagne les élections de 2020 ».

L’ex-Première dame et sa suite ont rendu une visite de courtoisie à l’imam Ismaël Timité (assurant l’intérim du Grand imam de Bondoukou), à Adou Bibi II (chef de la province Pinango) et à Sayè 1er (roi des Koulango de la région de Gontougo).

KOUMAN ANGE   




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