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vendredi 26 avril 2024
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Présidentielle 2019 en Mauritanie : L’Opposition conteste la victoire du candidat soutenu par le pouvoir

Les derniers résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) portent sur près de 98% des bureaux de vote. Ils créditent le Général Mohamed Cheikh El-Ghazouani, candidat du parti au pouvoir, de 51,8% des voix devant Birame Dah Abeid, qui obtient 18,6%. Sidi Mohamed Ould Boubacar a réuni 17,9% des suffrages.

Les résultats ont aussitôt été rejetés par l’Opposition. Birame Dah Abeid et 3 autres candidats estiment que le pouvoir a confisqué leur victoire. Leurs partisans ont dressé des barricades et incendié des pneus dans plusieurs quartiers de Nouakchott, la capitale mauritanienne.

La police a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants

Les partis d’opposition ont qualifié de « nouveau coup d’État » la déclaration de victoire du Général Mohamed Cheikh El-Ghazouani.

Un vote entaché d’irrégularités ?

Ce dimanche, Mohamed Cheikh El-Ghazouani s’est déclaré vainqueur dès le premier tour, alors que les résultats étaient encore en cours de compilation. « Le pouvoir a perdu la bataille électorale ! », s’est exclamé Birame Dah Abeid, lors d’une conférence de presse conjointe avec 3 autres opposants en lice dans ce scrutin.

Un autre candidat, Sidi Mohamed Ould Boubacar, a dénoncé de « multiples irrégularités » qui « ôtent toute crédibilité » à cette élection. « De ce fait, nous rejetons les résultats de ce scrutin et nous considérons qu’ils n’expriment nullement la volonté du peuple mauritanien », a-t-il dit. Soulignant que l’Opposition va utiliser « toutes les voies de droit » pour les contester.

C’est en grand nombre que les Mauritaniens se sont déplacés samedi 22 juin pour élire leur président. Un scrutin qui doit marquer la première transition entre 2 présidents élus dans ce pays secoué par de nombreux coups d’État de 1978 à 2008, année du putsch dirigé par l’actuel président, Mohamed Ould Abdel Aziz. Après 2 mandats, ce dernier ne pouvait plus se représenter comme le stipule la Constitution du pays.

FOFYE AKIMBONI




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