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dimanche 28 avril 2024
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COTRAF, un complexe agro-industriel au cœur de la zone cotonnière ivoirienne

Les cuves de stockage de l’huile brute de coton

Korhogo, vendredi 26 mai. En marge de sa mission de sensibilisation sur l’amélioration de la qualité des noix de cajou brutes, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) a visité les installations de COTRAF [Industrie de trituration de graines de coton et de raffinage d’huiles végétales].

C’est un Adama Coulibaly heureux qui a livré ses impressions. « En s’installant à Korhogo, COTRAF résout les difficultés d’accès à la matière première. Cette usine est au cœur même de la zone de production cotonnière de la Côte d’Ivoire. En outre, COTRAF contribue fortement au développement régional en offrant des emplois à des centaines de jeunes. En tant que premier responsable de la filière coton, je ne peux qu’être fier de savoir que le produit est transformé sur place. Notre combat, c’est aussi œuvrer pour l’implantation d’unités de transformation dans les localités où le coton et l’anacarde sont produits », a affirmé le directeur du CCA.

COTRAF en chiffres

COTRAF, ce sont 13,5 milliards de francs CFA investis dans les travaux de construction et d’équipement, de 2013 à 2014, selon Ismaël Ghazal (le directeur général). Le complexe industriel est entré en production, en 2015. Chiffre d’affaires annuel : 6 milliards de francs CFA.

La trituration de graines

L’usine est spécialisée dans les opérations de broyage de la graine de coton et du soja en vue d’en extraire l’huile qu’elle raffine ensuite pour la consommation humaine. L’unité a une capacité de trituration journalière de 300 tonnes de graines de coton, ou 200 tonnes de soja. Elle peut raffiner 50 tonnes d’huile de table « Jador » par jour.

Ismaël Ghazal, directeur de COTRAF, expliquant le fonctionnement du complexe industriel

L’usine se sert du tourteau (la partie solide obtenue après déshuilage de l’amande) pour fabriquer des aliments pour animaux : bétail et volaille. Elle produit aussi du savon et compte exploiter, à terme, le linter (fibres courtes qui restent sur les graines après égrenage). Cette matière sert à la confection de billets de banque, chaussettes, serpillières, etc. « Avec le coton, rien ne se perd », s’exclame Ismaël Ghazal.

Bâti sur une superficie de 12 hectares, la taille et la diversité des activités (incluant la fabrication de bidons de conditionnement) de COTRAF font de cette usine un des grands employeurs de la ville de Korhogo. Le complexe agro-industriel emploie 300 personnes.

L’exemple doit être suivi dans le secteur de l’anacarde. Les grosses industries du cajou installées à Abidjan doivent délocaliser dans les zones de production. Elles auront un accès facile à la matière première pour faire tourner les machines. En même temps qu’elles permettront, par leur présence, aux capitales régionales – comme le District du Zanzan – d’amorcer leur industrialisation.

OSSÈNE OUATTARA




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