Search
vendredi 26 avril 2024
  • :
  • :

Côte d’Ivoire : 47,93% des filles victimes de violences sexuelles sont analphabètes

Violence-sur-enfant

Selon l’ONG SOS Violences Sexuelles qui a mené une étude, 47.93% des filles victimes d’exploitation sexuelle à des fins commerciales (ESEC) sont analphabètes. Les garçons représentent 9.23%. L’étude menée entre 2016 et 2017 à Abidjan et dans 3 autres villes (Man, Grand-Bassam et Korhogo) concerne 251 jeunes filles et garçons, a précisé le médecin Ossey Kouakou, président du Conseil d’administration de SOS Violences sexuelles. C’était lors de l’atelier de restitution de l’étude intitulée « analyse situationnelle de l’exploitation sexuelles des enfants à des fins commerciales en Côte d’Ivoire ».

La prostitution, principale cause de l’ESEC. « 62% des victimes ont été exploitées dans des filières de prostitution. L’exploitation sexuelle des enfants dans le voyage et le tourisme concerne 16% des enquêtés », indique Dr Ossey Kouakou. Qui ajoute : « l’étude révèle une proportion élevée chez les mineurs de 16 ans ». La plupart de ces enfants affirment se laisser abuser sexuellement pour subvenir à leurs propres besoins de nourriture. De même qu’à ceux de leurs familles. 79.2% de ces victimes sont de nationalité ivoirienne.

L’étude montre une pluralité de contextes familiaux parmi les 251 enfants interrogés. « 13.5% d’entre eux disent vivre avec leurs parents biologiques ; 13.6% chez un des 2 parents ; 32.8% chez un autre membre de leur famille ; 22% vivant avec des personnes sans lien de parenté ; et 9.7% des enfants affirment vivre seuls », poursuit le médecin. Il a fait plusieurs recommandations pour la protection des enfants contre les ESEC.

L’enquête de SOS Violences Sexuelles a été réalisée avec l’appui d’ECPAT France (End Child Prostitution, Child Pornography And Trafficking of children for sexual purposes), ECPAT Luxemburg et ECPAT International. C’est un réseau qui regroupe plus de 95 associations dans 86 pays. Sa mission : lutter contre l’exploitation sexuelle des femmes et des enfants.

OSSÈNE OUATTARA




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *