Le Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a tenu ce 14 septembre 2019, à Ouagadougou, au Burkina Faso, une session extraordinaire consacrée à la problématique du terrorisme dans la région. Cette réunion avait pour objet d’examiner les différentes initiatives mises en œuvre afin de prévenir et de combattre le terrorisme, ainsi que de redéfinir les priorités, conformément à une décision prise à l’issue de la 55ème session ordinaire de la Conférence, qui s’était tenue le 29 juin 2019 à Abuja.
Dans le discours de bienvenue qu’il a prononcé à cette occasion, S.E Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso, a souligné que la menace grandissante que le terrorisme fait peser sur la région rend impératif le renforcement de la solidarité et de la coopération entre les États membres. « C’est la raison pour laquelle nos Etats doivent mutualiser leurs ressources humaines, matérielles et en matière de renseignements, tout en veillant à équiper et former nos forces de défense et de sécurité, afin de renforcer leurs capacités opérationnelles en matière de lutte contre ce fléau en Afrique de l’Ouest », a-t-il déclaré.
Pour sa part, après avoir noté l’impact important que le terrorisme a sur les activités économiques de la région, ainsi que la peur qu’il suscite au sein des populations, S.E. Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO, a souligné que ce sommet extraordinaire offre une occasion de réaffirmer l’engagement de la CEDEAO à éliminer, grâce à un effort collectif, le terrorisme de la région, ainsi que de réévaluer la stratégie régionale de lutte anti-terroriste.
Dans son discours d’ouverture, S.E. Issoufou Mahamadou, président du Niger et président en exercice de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement, a souligné que la session extraordinaire avait été convoquée parce que le terrorisme représente une réelle menace pour la paix, la sécurité et la stabilité de la région, pour les institutions démocratiques et pour le développement économique. « La menace posée par les organisations terroristes et criminelles a pris une dimension stratégique parce qu’elle ne vise, ni plus ni moins, qu’à remettre en cause l’existence de nos Etats et de nos territoires, dans leur forme actuelle », a-t-il déclaré.
Le président nigérien a estimé que la région doit se fixer pour objectifs de sauvegarder la souveraineté et l’intégrité territoriale des États membres, de préserver les institutions démocratiques régionales, ainsi que d’assurer la sécurité des citoyens et de protéger leurs biens. Dans le cadre de la cérémonie d’ouverture, les représentants des pays partenaires et des organisations ci-après ont lu des messages de solidarité : le président de l’Union africaine (UA), le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), l’Algérie, la République fédérale d’Allemagne, le Royaume du Maroc, les Emirats Arabes Unis, les États Unis d’Amérique, la France et l’Union européenne.
Le temps fort de ce sommet extraordinaire a été l’adoption par les chefs d’État et de gouvernement d’une déclaration sur le terrorisme dans l’espace de la CEDEAO.