Initialement appelé Centre ivoirien des technologies de l’anacarde, le CITA [Centre d’innovations et des technologies de l’anacarde] de Yamoussoukro a été inauguré ce jeudi 1er octobre par le président Alassane Ouattara. C’est une usine-école qui occupe une superficie de plus de 4 hectares et dédiée aux activités tournant autour des noix brutes de cajou dont la Côte d’Ivoire est premier producteur mondial devant l’Inde, depuis 2015. Avec une production annuelle moyenne de 700.000 tonnes, le pays transforme à peine 10% du volume.
D’un coût de 3,9 milliards de francs CFA supportés à 90% par le Conseil du coton et de l’anacarde (CCA) – l’organe de régulation –, le centre d’apprentissage est doté d’équipements de pointe. Son bâtiment principal de 4.800 m² abrite une ligne de transformation de 6.000 tonnes de noix brutes par an. L’entrepôt de stockage fait 2.100 m². La chaîne de production automatique comprend des décortiqueuses, des dépelliculeuses, des fours de séchage d’amandes, des machines de triage par couleur, des humidificateurs, des cuiseurs, une calibreuse, un épierreur et un packaging sous vide.
Véritable pôle technologique, « le CITA a pour vocation de soutenir le développement et la vulgarisation des technologies de transformation de l’anacarde. Il se veut un centre d’excellence en matière de conseil, d’expertise, de formation et de normalisation, un incubateur d’entrepreneurs au service de notre pays et de la sous-région », a décliné le directeur général du CCA, Adama Coulibaly. La Côte d’Ivoire ne veut plus se contenter d’être premier producteur mondial de noix brutes. Le pays veut porter la transformation locale à au moins 50%.
L’usine-école est une fierté pour les autorités ivoiriennes. En 2021, elle sera dotée d’un laboratoire de contrôle qualité et d’analyses, d’une unité d’assemblage et de démonstration d’équipements de la transformation, d’une unité d’expérimentation de la valorisation des sous-produits de l’anacarde (pommes, coques, pellicules,…).
OSSÈNE OUATTARA