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mardi 7 mai 2024
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Les questions sécuritaires pèsent sur la sécurité alimentaire

Réunis jeudi 16 mai à Niamey, au Niger, les ministres de l’Agriculture et de l’Élevage de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont tiré la sonnette d’alarme sur la situation alimentaire critique de milliers de personnes dans la région, une situation causée essentiellement par l’insécurité. En effet, 1.71 million de personnes dans l’espace UEMOA a besoin d’une assistance alimentaire et nutritionnelle immédiate pendant la période courante (mars-mai) estime le Réseau de prévention des crises alimentaires (RPCA). « Ces situations préoccupantes risquent de s’aggraver si des mesures appropriées ne sont pas prises, la situation pourrait se dégrader, en raison surtout de la recrudescence des conflits armés et communautaires » affirme le ministre de l’Agriculture et de l’élevage du Niger, Albadé Abouba, lors de la 8ème réunion du Comité de haut niveau sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle (CHN-SAN). En l’absence de mesure, le RPCA estime que le chiffre passerait à 2.83 millions de personnes, essentiellement au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, en période de soudure (juin-août).

Pour le président de la Commission de l’UEMOA, Abdallah Boureïma, « en plus de la nécessité de veiller à la mise en œuvre effective des plans d’urgence, il me semble important d’explorer en profondeur, les implications des questions sécuritaires sur les systèmes alimentaires ». 

Les questions sécuritaires semblent dominées, car la campagne agricole 2018-2019 est globalement satisfaisante. La production de l’UEMOA s’élève à 31,18 millions de tonnes de céréales et de 24,27 tonnes de tubercules, en légère hausse par rapport à la campagne 2017-2018 et à la moyenne des 5 dernières années. Quant à la production halieutique, elle est stable à 940.838 tonnes, couvrant environ 70% des besoins en poisson. Au niveau de l’élevage, les données ne sont pas disponibles.

La situation alimentaire et nutritionnelle est impacté par l’insécurité civile persistante dans le Bassin du Lac Tchad, le Liptako-Gourma (Burkina, Mali et Niger) et dans le centre du Mali. Elle touche aussi la situation pastorale. En plus d’un déficit fourrager observé dans certaines zones, l’insécurité dans des localités au Mali, au Niger et au Burkina Faso rend l’accès difficiles des animaux aux ressources fourragères.

Par ailleurs, les ministres se sont déclarés préoccupés par la baisse drastique des cours de la noix de cajou ainsi que par la persistance dans la région de la peste porcine africaine et de la peste des petits ruminants. Outre les maladies endémiques, s’ajoutent aussi les maladies ré-émergentes, comme la gourme et la grippe équine et asine, qui on fait des ravages sur la population asine au Burkina Faso, au Mali, au Niger et au Sénégal, souligne le communiqué de la réunion.




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