Pour la traite cotonnière 2024-2025, la Côte d’Ivoire a décidé le maintien des prix d’achat à 310 francs CFA et 285 francs CFA le kilogramme, comme l’année dernière. Le premier concerne l’or blanc de premier choix. L’annonce a été faite ce jeudi 25 juillet par le ministre de l’Agriculture, Kobenan Adjoumani. Ces montants sont les plus élevés parmi les 3 autres grands producteurs du continent : Burkina Faso, Mali et Bénin. Tous en Afrique de l’Ouest. Et c’est une spécificité de la Côte d’Ivoire : l’annonce des prix avant les semis afin d’amener plus de personnes vers la culture du coton. L’objectif, se rapprocher des concurrents en terme de volume de production.
Selon le ministre, le pays s’attend à une production de 367.000 tonnes. Soit une hausse d’environ 6% par rapport aux 347.922 tonnes de la campagne 2023-2024 et beaucoup plus que les 236.175 tonnes de la traite précédente, conséquence de l’invasion des champs par des jassides. Les 367.000 tonnes prévues seront tout de même en deçà du pic de 539.623 tonnes qui ont hissé la Côte d’Ivoire au rang de 3e producteur africain en 2021-2022.
Pour retrouver ce niveau, car rétrogradé à la 4e place sur le continent derrière le Mali, le Bénin et le Burkina Faso, le gouvernent ivoirien apportera son aide aux producteurs. Cet appui intervient au niveau des entrants agricoles dont une partie du prix de vente sera subventionnée. Ainsi, le sac d’engrais NPK de 50 kilogrammes est ramené à 18.100 francs CFA (au lieu de 32.000 francs CFA au moins) et celui de l’Urée à 17.050 francs CFA, selon le ministre de l’Agriculture. Pour qui « l’ensemble des appuis financiers de l’État ivoirien au titre de la campagne cotonnière 2024-2025 s’élève à 11,939 milliards de francs CFA ».
OSSÈNE OUATTARA
