Présent en Turquie, au Nigéria, Ghana et au Bénin, Pajson Global, à travers sa filiale Rosyson, veut ajouter la Côte d’Ivoire à son ambition d’expansion en Afrique. Le groupe émirati s’intéresse au segment de la transformation des noix brutes de cajou dont le pays ouest-africain est le leader mondial avec plus d’1 million de tonnes produites chaque année depuis 4 années. Le mémorandum d’entente entre l’entreprise et le Conseil du coton et de l’anacarde (régulateur de la filière cajou) a été signé ce mercredi 13 novembre, à Abidjan.
Rosyson veut injecter 15 milliards de francs CFA (25 millions de dollars) dans la construction d’une méga-usine capable de transformer 60.000 tonnes d’anacarde par an. Pour Mudit Tewari et Pulkit Jain du groupe Pajson Global, la disponibilité du produit et les mesures incitatives prises par le gouvernement en vue de la transformation industrielle font de la Côte d’Ivoire un pays favorable aux affaires. L’entreprise n’a pas de temps à perdre. Elle compte démarrer ses activités dans le pays en 2026. Ce qui n’est pas sans réjouir Berté Mamadou, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde.
L’arrivée de ce nouvel acteur sur le marché ivoirien du cajou est le fruit du forum d’investissement organisé du 23 au 25 septembre 2024 par l’organe de régulation de la filière, en liaison avec son partenaire technique : l’Institut Tony Blair pour le changement global (TBI). Quatre protocoles d’accords, représentant un investissement cumulé de 32 millions de dollars, avaient été signés.
Si toutes ces déclarations d’intention se concrétisent, la Côte d’Ivoire pourrait dépasser ses prévisions de transformer sur son sol au moins 50% de sa production d’ici à 2030.
OSSÈNE OUATTARA