L’unité de transformation de cajou AFCOTT, le Centre d’innovation et des technologies de transformation de l’anacarde (tous situés à Yamoussoukro, dans le centre ivoirien) et la zone agro-industrielle de Korhogo (dans le nord) exclusivement dédiée à la transformation des noix de cajou ont été visités les 23 et 24 septembre 2024 par des investisseurs internationaux. Venus d’une dizaine de pays dont l’Autriche et les Émirats Arabes Unis, leur présence en Côte d’Ivoire est le fruit de la collaboration du Conseil du coton et de l’anacarde avec l’Institut Tony Blair pour le changement global, le GIZ (Coopération allemande) et MOVE/ComCashew.
En orientant les 32 hommes d’affaires vers Yamoussoukro et Korhogo, le régulateur de la filière cajou et ses partenaires techniques visent plusieurs objectifs. Entre autres : montrer l’usine AFCOTT comme un exemple réussi de transformation locale du cajou par un investisseur international et susciter des partenariats ou des d’investissements, fournir des informations relatives aux conditions pour bénéficier des services du CITA dans la mise en œuvre de projets d’investissement en Côte d’Ivoire, présenter les infrastructures disponibles et prêtes à accueillir les investisseurs (avantages logistiques et fiscales offertes aux investisseurs dans les zones agro-industrielles spécifiques).
La stratégie semble avoir payé. À la fin de leur visite, les hommes d’affaires ont exprimé leur étonnement quant au haut niveau de qualité des infrastructures mises en place et les efforts croissants des autorités ivoiriennes pour l’industrialisation du cajou. Certains d’entre eux ont clairement affiché leur volonté d’être de prochains acteurs de la transformation industrielle du produit en Côte d’Ivoire. Un désir matérialisé dans la matinée de lundi 23 septembre à Abidjan, peu avant le « roadshow » à l’intérieur du pays. Un forum économique présidé par les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie a mis en exergue des intentions d’investissements de 3 sociétés dans la filière anacarde. Il s’agit de Torq Commodities, du Consortium indo-autrichien Zantye Agro Industries/Münzer Bioindustrie et de l’émirati Agricas Global. Le montant global avoisine 16 milliards de francs CFA. Les protocoles d’accords ont été signés entre leurs responsables et Berté Mamadou, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde.
OSSÈNE OUATTARA