Son nom est indissociable du karité de la région de Bounkani. Kambou Lydie Rachel en fait une passion. Elle sait qu’on peut tout faire avec le beurre issu de l’amande du fruit de cette plante. Alors, la native de Dabonkiro (département de Doropo) ne manque pas une seule occasion pour vanter les vertus du beurre de karité. Pas d’exposition de produits agricoles où elle n’achète un stand pour étaler le beurre artisanal et ses multiples dérivés. Huiles, pommades, savons, … sont exposés aux regards des visiteurs. Sa lutte pour la reconnaissance du produit lui a valu, en 2014, une invitation au Ghana de l’Alliance globale du karité (AGK). Cette organisation, qui regroupe 8 pays, a son siège à Accra.
Avec le beurre de karité, on fait donc tout. Mais sa fabrication, une tâche difficile qui se conjugue au féminin. Les revenus que les productrices en tirent sont bien maigres. Ils ne leur permettent pas de gagner convenablement leur vie. Kambou Lydie essaye de renverser la tendance. Non sans peine. Elle prend des risques sur des pistes peu praticables pour aller à la rencontre des femmes productrices. Premier objectif, les regrouper en coopérative. Ensuite, mener des campagnes de sensibilisation aux bonnes pratiques d’extraction de l’huile qui sert à obtenir le beurre.
Cette seule volonté ne suffit pas. Les rendements demeurent faibles : la chaîne de fabrication du beurre étant artisanale. Tout se fait à la main. Le combat de la présente de la Fédération des associations féminines lobi de Côte d’Ivoire (SANLEKA), c’est l’installation d’une presseuse mécanique dans chaque zone de production : Bouna, Doropo, Nassian, Téhini. Mais les moyens financiers font défaut pour défendre la cause de ses sœurs productrices. Elle garde espoir, malgré tout. « Des amies d’ailleurs et moi avons monté des dossiers de demande de financements. Nous espérons que l’argent sera accordé pour acheter les machines », confie Lydie Rachel.
En attendant, elle étend sa passion aux autres produits agricoles du terroir : anacarde, maïs, mil, sorgho, etc. Produits dont elle fait la promotion au travers de mets dérivés et assaisonnés de l’inévitable « soumara« . Une épice locale à laquelle miss Kambou attribue des vertus thérapeutiques insoupçonnées. Les téléspectateurs de la RTI (la chaîne de télévision publique) se sont familiarisés avec son visage radieux. Grâce à ses chroniques culinaires sur le produit. « Le soumara lutte contre de nombreuses maladies liées à l’alimentation », répète-t-elle encore. Et toujours.
Une obsession pour l’épice. Ce qui vaut à la présidente de SANLEKA le sobriquet de Miss « Soumara Rachel ». Surnom dont elle n’est pas peu fière. « C’est un label pour les cultures de ma région et les femmes qui les produisent », se réjouit-elle. Alors, quand Kambou Lydie expose ses « plats bio » à base de beurre de karité, de soumara et autres, son stand est pris d’assaut et chacun tend son assiette.
OSSÈNE OUATTARA
bonne inisiative
Bonjour,
Comment contacter Mme Kambou Lydie Rachel svp merci.
Cordialement.
Bonjour,
Écrivez Mme Kambou Lydie Rachel à lydie.kambou@yahoo.fr