Créé en novembre 2016 à Abidjan, le Conseil international consultatif du cajou (CICC) – organisation regroupant 9 pays africains producteurs (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Bissau, Guinée, Ghana, Mali, Togo et Sénégal) – a tenu, vendredi 29 septembre dans la capitale économique ivoirienne, et pour la première fois, son Conseil des ministres.
Les pays fondateurs du CICC veulent unir leurs forces pour peser sur le marché international de l’anacarde. Pour cela, le développement de leurs industries locales de transformation s’impose comme unique solution. En effet, l’Afrique constitue plus de 90% de l’offre sur le marché mondial de noix brutes. Mais le « continent ne transforme que 6%, contre 120% pour l’Amérique du Sud et plus de 220% pour l’Asie. Toute la situation du secteur du cajou se résume en ces 3 chiffres », a dépeint Jean-Claude Brou. Pour le ministre ivoirien de l’Industrie et des mines, aucune tergiversation n’est permise : « le vrai défi pour nous, c’est d’inverser cette tendance », a-t-il précisé.
Pas de doute : la transformation de cajou, très rentable économiquement. Selon les spécialistes, une tonne de noix transformée localement génère une plus-value de 650 dollars au produit. L’amande est utilisée en cuisine et dans les cosmétiques. La résine contenue dans la coque de l’anacarde a divers usages industriels.
Florentino Nanque, président de l’Alliance africaine du cajou (ACA), a présenté les derniers développements du marché. Pour ce qui concerne les défis et opportunités pour accroître la transformation en Afrique des noix brutes. Quant à Rita Weidinger de ComCahew, elle a lu la déclaration des partenaires techniques et financiers.
La production mondiale de cajou est estimée à 3 millions de tonnes. L’Afrique en assure plus de la moitié. Le reste provient d’Asie. Une petite partie de la production est fournie par l’Amérique du Sud. La demande mondiale d’anacarde ne cesse de grandir d’année en année.
Ce premier Conseil des ministres du CICC a examiné puis validé les résolutions prises, la veille, par les experts des pays membres réunis à l’hôtel Palm club. Notamment, le règlement intérieur de l’organisation, le programme de travail du Secrétariat exécutif pour les 3 années à venir, le budget et le mode de financement, le recrutement du personnel indispensable pour le démarrage des activités du CICC. Abidjan abrite son siège.
OSSÈNE OUATTARA