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mercredi 24 avril 2024
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Performance de l’administration publique par la digitalisation des services

La start-up CinetPay a réussi le pari en organisant un panel sur la digitalisation des services publics en Côte d’Ivoire, jeudi 18 novembre au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan

Même si la Côte d’Ivoire ne dispose pas encore de chiffres officiels sur le niveau de digitalisation de son administration, des start-up et fintech locales ont pris les devants avec leurs solutions innovantes. C’est le cas de CinetPay qui, depuis 2016, rend la tâche facile à ceux qui sollicitent certains services publics ou privés (péage routier, scolarité, frais de test Covid-19…) en donnant la possibilité de les payer en ligne. Un gain de temps pour l’usager. Pour l’État, c’est une assurance que les sommes collectées iront effectivement dans ses caisses.

La digitalisation se présente donc comme avantageuse pour tous. Cependant, des obstacles demeurent de part et d’autre dans la volonté de dématérialiser. C’est ce qui a conduit CinetPay à tenir, jeudi 18 novembre, une rencontre autour des « défis de la digitalisation des services publics », avec des acteurs de l’administration ivoirienne sur la table. « Cet événement constitue un lieu d’échanges afin de comprendre les défis et difficultés auxquels font face l’administration publique dans sa volonté de digitalisation », a clarifié Idriss Marcial Monthe, PDG de la start-up.

Dématérialisation allant de pair avec développement des télécommunications, les initiatives étatiques dans ce sens ne font pas défaut. La création de l’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT) est une des réponses au besoin. Pour Souley Djiré, le responsable d’exploitation, la structure « travaille à offrir des infrastructures de base pour une bonne connectivité à travers le déploiement de la fibre optique pour améliorer le débit internet dans les villes de l’intérieur du pays ».

Une fois les infrastructures de base en place, reste l’éducation des masses populaires à la bonne utilisation des nouveaux outils afin de réduire la fracture numérique entre les villes et les villages.

Idriss Marcial Monthe, PDG de la start-up, a appelé à une synergie entre l’administration publique et les fintech pour répondre aux besoins de dématérialisation des services

Tous les panélistes ont été unanimes : au rythme vertigineux où la technologie évolue, l’analphabète est celui qui s’est pas se servir des outils digitaux. « L’heure tourne. La technologie avance très vite. Aujourd’hui, la guerre n’est pas militaire, elle est technologique », alerte Steven Bédi. Le président de la fintech CI 20 en appelle à une émergence rapide des champions nationaux en technologie. Mais leurs savoir-faire ne seront d’aucune utilité sans un partenariat (une synergie) avec les structures étatiques. Pour cause, seulement une quinzaine de start-up sur la centaine que compte le pays ont vu leurs solutions digitales adoptées.

Le moment n’est pourtant pas aux hésitations. « La digitalisation s’impose à nos États. L’amélioration du quotidien des populations passe par les nouvelles technologies », tranche Coulibaly Tiekoura, directeur des systèmes d’informations au ministère de la Femme, de la famille et de l’enfant. Il souhaite l’inscription de la digitalisation comme programme d’enseignement dans les lycées et collèges.

CinetPay est une solution de paiement et de transfert d’argent en ligne. La start-up, qui opère dans 9 pays, permet aux entreprises et institutions d’Afrique francophone d’accepter les paiements par portefeuilles électroniques, mobile money et cartes bancaires. Ce sont plus de 4,5 milliards de francs CFA échangés par mois via sa plateforme.          

OSSÈNE OUATTARA




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