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jeudi 28 mars 2024
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Côte d’Ivoire : La plus moderne des usines de transformation de cajou au monde ouvre dans le Centre du pays

Les usagers de l’autoroute entre Abidjan (la capitale économique) et Yamoussoukro (capitale politique) peuvent apercevoir l’imposant complexe industriel non loin de Toumodi. Avec plus de 20.000 tonnes au démarrage de ses activités en juin, la capacité de transformation de l’usine Dorado Ivory (filiale du groupe Royal Nuts PTE Ltd basé à Singapour) sera portée à 50.000 tonnes de noix  brutes de cajou par an lorsqu’elle atteindra sa vitesse de croisière dans peu de temps. La famille Rajkumar a déployé de grands moyens pour y parvenir. Le père et ses 2 fils ont investi 10 milliards de francs CFA dans la construction du complexe qui s’étend sur 12 hectares et son équipement en matériel de pointe. Le travail est automatisé à près de 95%.

Cet investissement lourd traduit la confiance des hommes d’affaires singapouriens à la Côte d’Ivoire. « Pour nous, la Côte d’Ivoire est une oasis. C’est dans ce pays que nous n’avons trouvé ce que nous cherchons à travers le monde. Nous sommes venus pour rester », s’est exprimé Venkatesan Rajkumar, président du Conseil d’administration.

Le patron de la filière cajou ivoirienne et la famille Rajkumar, propriétaire de l’usine Dorado, le 28 juillet 2021

Avec ses 2 entrepôts de stockage (un de 20.000 tonnes et l’autre en construction de 10.000 tonnes), Dorado Ivory peut se vanter d’être la plus grande unité de transformation d’anacarde du pays, et au monde lorsque son unité de valorisation des coques entrera en production pour fournir de l’électricité. Plus qu’un lieu de travail, c’est une cité dotée d’une crèche, lieu de prière, infirmerie, restaurant, dortoirs, centre de formation et 5 générateurs de très grande puissance pour permettre aux installations de continuer à fonctionner en cas de coupure de courant.

Actuellement, 300 jeunes hommes et femmes recrutés dans les villages alentours s’y rendent chaque jour pour travailler. Ce nombre augmentera lorsque l’usine sera en pleine capacité de production. « Nous sommes heureux de ce que la famille Rajkumar ait fait confiance à la Côte d’Ivoire en installant à Toumodi cette usine ultramoderne et intégrée », a montré sa satisfaction, mercredi 28 juillet, le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde (CCA), Adama Coulibaly, qui visitait les installations.

C’est la ville d’Agnibilékrou, dans l’Est du pays, qui devait accueillir l’usine Dorado Ivory en 2018. Venkatesan Rajkumar a dû délocaliser son mégaprojet en raison d’un blocage administratif lié au terrain pour le construire. Voulant coûte que coûte le réaliser en Côte d’Ivoire, il fait la rencontre de Marc Hodonou. Ce jeune ivoirien va aider l’homme d’affaires à trouver une parcelle à Toumodi, sa ville natale, à 50 kilomètres de Yamoussoukro. Moins de 2 ans après, le résultat est là : un complexe ultramoderne sorti de terre. Il vient s’ajouter aux unités industrielles déjà en activité, dont l’usine OLAM d’Anyama (ex-UNICAFÉ), qui a reçu la visite du patron de la filière anacarde, vendredi 30 juillet. Ici encore, Adama Coulibaly a touché du doigt l’immense travail qui est fait pour donner un coup d’accélérateur à la transformation des noix brutes de cajou.

L’usine OLAM d’Anyama traite 15.000 tonnes par an et emploie 750 personnes. En ajoutant ses unités implantées à Bouaké et Dimbokro, le groupe consolide davantage son statut de pionnier dans le secteur de la production des amandes en Côte d’Ivoire. « Ces 3 usines réunies ont une capacité de transformation de 50.000 tonnes de noix brutes de cajou par an », s’est réjoui Adama Coulibaly. OLAM compte doubler ce volume d’ici à 2025, selon Konaté Issa (directeur des achats).

Avec une capacité cumulée de 100.000 tonnes, Dorado et OLAM transforment toute la production de noix brutes d’un pays comme le Ghana estimée à 70.000 tonnes par an, quand la Côte d’Ivoire produit à elle seule plus de 700.000 tonnes.

OSSÈNE OUATTARA




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