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samedi 20 avril 2024
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Depuis Abidjan, les présidents ivoirien et français annoncent la fin du franc CFA

Les présidents français et ivoirien à Abidjan, ce samedi 21 décembre

Le chef de l’État ivoirien, président en exercice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a annoncé ce samedi à Abidjan une profonde réforme du franc CFA, qui deviendra éco en 2020. Alassane Ouattara qui s’exprimait aux cotés de son homologue français, Emmanuel Macron, en visite officielle en Côte d’Ivoire, a révélé « l’arrêt de la centralisation de 50% des réserves de changes des pays de l’UEMOA au Trésor français et la fermeture du compte d’opérations ». Mais la parité fixe du franc CFA avec l’euro sera maintenue avec la nouvelle monnaie (1 euro pour 655,957 éco). De même que le maintien de la garantie de convertibilité.

Il s’agit d’éviter les risques récurrents d’inflation que connaissent d’autres pays d’Afrique. L’Hexagone conservera son rôle de garant financier pour les 8 pays de l’UEMOA en attendant la mise en circulation de l’éco. Avec le maintien de cette garantie, l’Afrique de l’Ouest veut éviter la spéculation et la fuite des capitaux.

La parité fixe est pourtant la principale raison des critiques de certains économistes africains contre le franc CFA. L’arrimage à l’euro, monnaie forte, pose problème aux économies des pays qui ont en partage le franc CFA, car elles seraient moins compétitives.

Le président ivoirien a également annoncé « le retrait des représentants de la France de tous les organes de décision et de gestion de l’UEMOA ». Un accord matérialisant ces réformes a été signé à Abidjan. Le choix de cette métropole économique ivoirienne pour annoncer la fin de la monnaie commune aux 8 États n’est pas anodin. Abidjan est la principale place financière de cette union monétaire sous-régionale.

Pour le président français, « avec la réforme du franc CFA, la France fait un grand pas pour écrire une page nouvelle de sa relation avec l’Afrique ». Et Emmanuel Macron d’ajouter que son pays « le fait pour la jeunesse africaine ». Une jeunesse qui est à l’avant-garde des critiques acerbes contre la France, accusée de « néocolonialisme ».

OSSÈNE OUATTARA




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