La police bissau-guinéenne a brûlé, samedi 7 septembre, près de 2 tonnes de cocaïne provenant de Colombie et présentée comme la plus importante prise de l’histoire du pays, ont rapporté des journalistes de l’AFP. Les 1.947 kg de stupéfiants contenus dans plus de 1.600 sachets ont été incinérés à Ilondé, à environ 25 kilomètres de la capitale, Bissau, en présence du Premier ministre, Aristides Gomes. « La Guinée-Bissau n’est pas un narco-État, mais un État utilisé par les trafiquants à cause de la faiblesse de ses institutions », a-t-il dit, promettant des moyens supplémentaires pour la police.
L’instabilité et la pauvreté ont favorisé l’implantation de narcotrafiquants qui utilisent l’ancienne colonie portugaise pour faire transiter la drogue entre l’Amérique latine et l’Europe, avec la complicité présumée de hauts gradés.
La drogue, dissimulée dans des sacs de farine, avait été débarquée dans le port de Caio. C’est là et à Canchungo, à une trentaine de kilomètres où la plus grosse partie de la cargaison avait été acheminée par la route, que la drogue a été saisie, lundi.
10 suspects (3 Colombiens, 1 Malien et 6 Bissau-guinéens) ont été arrêtés depuis le début de l’opération. Celle-ci a été menée conjointement avec les services colombiens, brésiliens, américains et français notamment, a indiqué le directeur adjoint de la police judiciaire, Domingos Monteiro Correia. 16 voitures de luxe, 1 vedette rapide et 1 bâtiment ont également été saisis, a dit la police. Celle-ci avait déjà saisi en mars, près de la capitale, environ 800 kg de cocaïne dissimulés dans un camion frigorifique de poisson immatriculé au Sénégal.