Search
vendredi 29 mars 2024
  • :
  • :

Perpétuité pour les assassins d’un ancien ministre en Guinée

Quatre suspects guinéen, sierra-léonais, libérien et nigérian ont été reconnus coupables de l’assassinat de Thierno Aliou Diaouné, ancien ministre guinéen sous la transition militaire en 2010. Lundi, ils ont été condamnés à la prison à perpétuité.

Brillant intellectuel, Thierno Aliou Diaouné, 53 ans, a été assassiné en février 2015 dans la capitale guinéenne et son véhicule volé. Il a été criblé de balles dans sa voiture, dans la banlieue de Conakry. Ses assassins s’étaient introduits de force dans son véhicule, en début de soirée.

Le procès entamé le 18 mars et marqué par plusieurs suspensions, s’est achevé lundi soir devant le tribunal de Dixinn, dans la banlieue de Conakry. La peine infligée aux assassins est assortie d’une période de sûreté de 30 années. Les 4 prévenus, le Guinéen Abdoulaye Djibril Diallo, le Nigérian Aronu Goowin Ozoekwe, le Libérien Samuel Dyngee et le Sierra-Léonais Noël Camara, ont tous nié les faits d’assassinat  pour lesquels ils étaient poursuivis. « Ces criminels ne méritent aucun égard, aucune circonstance atténuante. Ils sont des criminels, il faut les traiter comme tels », a déclaré à l’AFP le président du tribunal, Ibrahima Kalil Diakité. Les mobiles du crime n’ont pas été élucidés.

Le ministre Thierno Aliou Diaouné avait été un acteur en 2006 et 2007 de la mobilisation de la société civile qui a ébranlé le régime du président Lansana Conté et l’ont contraint à nommer Lansana Kouyaté Premier ministre. Sous le régime de la transition militaire dirigé par le Général Sékouba Konaté, en 2013, il fut nommé ministre de la Jeunesse et des sports.
Le Conseil national des organisations de la société civile de Guinée (CNOSC-G), dont Aliou Diaouné était membre, avait à sa mort dénoncé un « assassinat lâche et l’irresponsabilité notoire de l’État face à l’insécurité grandissante ».

Plusieurs assassinats similaires non élucidés se sont produits ces dernières années à Conakry, comme celui, en novembre 2013, de Mohamed Ghussein (cadre du ministère de l’Économie et des Finances).

En février, 19 personnes avaient été condamnées à des peines allant de 10 ans de prison à la perpétuité pour leur implication dans l’assassinat, en novembre 2012, de la directrice nationale du Trésor public, Aïssatou Boiro.

FOFYE AKIMBONI




Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *