Le 7 avril, le pétrolier français a confirmé la cession de ses réseaux de distribution de carburant libérien au groupe Conex Oil & Gas Holding Ltd, installé à Monrovia, en même temps que celle de ses parts dans un bloc d’exploration-production offshore au Brunei, vendues à Shell. Les 2 transactions vont permettre à Total d’encaisser 400 millions de dollars.
La vente ouest-africaine à Conex était en gestation depuis 3 mois. Le pétrolier français, leader du secteur en Afrique, qui détenait plus de 4.500 stations-service sur le continent avant cette cession, s’est installé en 2005 à Monrovia et Freetown, en Sierra Leone.
Il y est devenu le leader de l’aval pétrolier sur ces 2 petits marchés avec seulement 30 stations-service pour chacun d’eux. Et ce, dans un contexte de forte concurrence avec pas moins de 9 distributeurs rien qu’au Libéria, dont Conex, déjà propriétaire d’une quinzaine de stations.
Les faibles volumes écoulés – et donc la maigre rentabilité de ces filiales – ont eu raison des ambitions du Français qui a décidé ces cessions dans le cadre de son programme de ventes d’actifs de 5 milliards de dollars sur les exercices 2019 et 2020.
Les transactions été annoncées par Jean-Pierre Sbraire, le directeur financier de Total, qui indique par ailleurs qu’elles s’intègrent également dans le plan d’action annoncé le 24 mars par Patrick Pouyanné pour faire face à la chute des cours du brut qui ont été divisé par 2 depuis le démarrage de l’épidémie de Coronavirus en Chine.
Fondé en 2005, le groupe Conex s’est lancé plus tardivement dans la constitution d’un réseau de distribution grand-public de carburants. Actif surtout au Libéria, il entend étendre ses activités dans la sous-région, particulièrement en Sierra-Leone.
Source : jeuneafrique.com