En réponse à l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) et à l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan du Front populaire ivoirien (FPI), tous 2 candidats à la Présidentielle du 31 octobre, qui lui demandaient de prendre position dans la situation politique actuelle en Côte d’Ivoire, le secrétaire général des Nations unies a été très clair avec ses interlocuteurs. Dans une déclaration officielle faite jeudi 22 octobre 2020, António Guterres s’est dit notamment préoccupé par les tensions dans le pays à 9 jours du scrutin. Fermement, il a appelé « au rejet des discours de haine et des incitations à la violence », en référence à l’appel au boycott actif de l’élection et à la désobéissance civile lancé par une partie de l’Opposition ivoirienne, dont Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan.
Pour le porte-parole d’António Guterres, « le secrétaire général s’inquiète de la situation tendue en Côte d’Ivoire avant l’élection présidentielle du 31 octobre. Il condamne les événements violents à Bonoua et Dabou qui ont fait plusieurs morts et exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes ». Ajoutant que « le secrétaire général réitère son appel aux leaders politiques et d’opinion pour qu’ils rejettent tous discours haineux et incitations à la violence d’inspiration politico-ethniciste ».
António Guterres « encourage tous les acteurs politiques et leurs partisans à s’engager dans un dialogue constructif et à créer un environnement propice à la tenue d’élections inclusives et pacifiques ». Tout en réitérant au peuple ivoirien le soutien continu des Nations unies en faveur de la consolidation de la démocratie et de la cohésion nationale.