Les présidents malien et nigérien ont dit, samedi, attendre du Sommet ouest-africain prévu ce 14 septembre dans la capitale du Burkina Faso qu’il constitue un « déclic » pour la mobilisation internationale face au djihadisme dans la bande sahélo-saharienne. Ibrahim Boubacar Keita et son homologue nigérien Issoufou Mahamadou ont exprimé le souhait que ce Sommet extraordinaire puisse aboutir à des mesures nouvelles favorisant la coopération renforcée dans la lutte contre ce fléau et puisse constituer un déclic pour un soutien plus accru de la communauté internationale aux États de la région dans cette lutte, dit un communiqué commun publié à l’occasion de la rencontre des 2 hommes à Bamako.
Les chefs d’État de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest doivent se réunir, vendredi, pour coordonner leur action face au djihadisme, et notamment aux attaques au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Les propositions issues de la rencontre de Ouagadougou devraient être présentées à la prochaine Assemblée générale de l’ONU, fin septembre.
Les présidents malien et nigérien ont prôné la « mutualisation » des moyens de leurs pays face à la menace et ont décidé de créer un comité transfrontalier de sécurité, dit leur communiqué commun. « Nous avons 800 km de frontière commune, les terroristes attaquent tantôt au Mali, tantôt au Niger. Nous avons le devoir de mutualiser de façon bilatérale nos capacités pour y faire face », a dit le président nigérien lors d’une conférence de presse conjointe.
FOFYE AKIMBONI