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mardi 19 mars 2024
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La Côte d’Ivoire recherche des investisseurs pour industrialiser ses filières cajou et coton

Adama Coulibaly, directeur général des filières coton et anacarde, exposant sur les opportunités qu’elles offrent aux investisseurs, lors du Forum Afrique 2021 tenu à Paris, le 1er juillet 2021

Prenant part au Forum Afrique tenu à Paris, jeudi 1er juillet, le directeur général des filières coton et anacarde a fait un focus sur ces 2 produits agricoles importants pour l’économie ivoirienne. Adama Coulibaly a parlé de leurs potentialités devant des hommes d’affaires, et surtout des opportunités qui s’offrent à eux en y investissant.

Avec sa place de 4e produit agricole d’exportation de la Côte d’Ivoire (2e producteur africain), le coton est des secteurs stratégiques pour l’économie du pays. Pour la campagne 2020-2021, ce sont 237.708 tonnes de fibre qui ont été produites. La production de graines a été de 287.665 tonnes. Mais 95% de la fibre sont exportés. Principalement vers le continent asiatique. Pour les graines de coton, ce sont 70% qui sont expédiées vers les pays voisins. Il y a donc de la place pour faire de bonnes affaires. Notamment, en investissant dans la 2e et la 3e transformation. Le besoin en trituration des graines est énorme : production d’huile, de savon, aliments de bétail…

Les intrants (engrais et autres fertilisants, pesticides,…), indispensables à la production cotonnière, constituent un gros marché chiffré à 60 milliards de francs CFA par an. De quoi trouver de l’intérêt à construire des usines pour les fabriquer sur le sol ivoirien.

Le code des investissements a été aménagé pour favoriser l’initiative privé à l’installation d’unités industrielles pour que la Côte d’Ivoire redevienne ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être en matière d’industrie textile.

L’anacarde

Plus de 400.000 personnes vivent de la production de noix de cajou en Côte d’Ivoire, a révélé Adama Coulibaly. En 2021, ils ont produit près de 900.000 tonnes, maintenant le pays à son rang de 1er producteur mondial (20% de la production mondiale et près de 50% de l’offre). L’anacarde arrive en seconde position après le cacao, au titre des produits agricoles d’exportation. La majeure partie (près de 90%) est vendue à l’état brut. Le Viêt Nam achète 85% et l’Inde 14%.

Face aux hommes d’affaires, Adama Coulibaly a expliqué qu’en Côte d’Ivoire, tout y est pour investir dans la transformation locale des noix brutes de cajou. Déjà le pays, 3e transformateur mondial avec ses 99.088 tonnes (11%) d’amandes produites en 2020, dispose d’un savoir-faire. C’est une garantie que ceux qui voudraient rejoindre le secteur trouveront sur place une main-d’œuvre prête à faire fonctionner les usines. Autant que la matière première est disponible sur toute l’année.

Les avantages accordés aux transformateurs vont de la défiscalisation à l’octroi de subventions spécifiques. Pour chaque kilogramme d’amandes blanches produites, 400 francs CFA sont versés à l’entreprise transformatrice. De plus, ces amandes sont exonérées de taxes (droit de sortie du territoire) lorsqu’elles sont exportées. Les exonérations couvrent également les équipements importés. Il est aussi instauré un mécanisme de garantie bancaire pour financer les besoins des usines en noix brutes. La campagne de séduction parisienne du patron des filières coton et anacarde auprès des investisseurs internationaux a suscité un vif intérêt. Notamment, pour la noix de cajou. Plus d’une heure d’échanges avec ses interlocuteurs sur le produit, pour ce qui devrait être une rencontre BtoB de quelques minutes.

Le Premier ministre ivoirien, Achi Patrick, a clôturé à distance les travaux du Forum

Cette édition 2021 du Forum Afrique s’est déroulée autour du thème « Entreprises en Afrique : un nouveau pacte pour la relance ». Il a été organisé conjointement par le Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) et le journal l’Opinion. Le Premier ministre ivoirien, Achi Patrick, y est intervenu virtuellement pour conclure les travaux. Le chef du gouvernement a parlé de la résilience remarquée de l’économie ivoirienne face au Covid-19, du projet « Côte d’Ivoire 2030 » qui fait confiance au secteur privé, levier de création d’emplois et de richesses.        

OSSÈNE OUATTARA




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