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jeudi 28 mars 2024
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La baisse de la demande mondiale en cacao met en danger le pacte avec le voisin ivoirien

La chute abrupte de la demande et des prix du cacao auront-ils raison du plan conjoint de la Côte d’Ivoire et du Ghana visant à garantir à quelque 2 millions d’agriculteurs un salaire décent ? Des sources auprès des instances de régulation des 2 principaux producteurs mondiaux de cacao relayées par Reuters estiment qu’il pourrait être remis en cause. Le programme, qui doit entrer en vigueur en octobre et qui a été accepté par les industriels du cacao était fondé sur les attentes selon lesquelles les prix internationaux du cacao resteraient dans les fourchettes moyennes.

L’impact de la pandémie de la Covid-19 sur la demande les a poussés à leur plus bas niveau en près de 2 ans et ils devraient rester faibles pendant au moins 1 an, selon l’industrie. « Il n’est pas certain que nous serons en mesure de garantir aux agriculteurs le montant initialement prévu », a déclaré à Reuters une source du Conseil du café et du cacao (CCC). Ajoutant que les ventes de cacao du pays pour la saison prochaine étaient d’environ 30% inférieures aux niveaux moyens pour la période de l’année.

De même, un porte-parole du Ghana Cocoa Board (Cocobod) a déclaré dans un communiqué envoyé via WhatsApp que le processus de détermination du prix que les producteurs de cacao obtiendraient était en cours. Il a toutefois ajouté que les agriculteurs bénéficieraient toujours d’un meilleur prix sans aucune prime.

Déjà heurtée par les mesures de confinement prises pour lutter contre la Covid-19, la demande en chocolat pourrait être maintenant limitée par la crise économique au moment même où l’on s’attend à un rebond de la production mondiale de cacao pour la prochaine campagne. Avec des prix mondiaux du cacao maintenant se situant en dessous de 2.000 dollars la tonne, les revenus des agriculteurs ivoiriens et ghanéens tomberont en dessous du salaire minimum, même avec la prime ajoutée. Les 4 sources estiment qu’il manquera 120 dollars la tonne sur la garantie de revenu. Cela signifierait que les agriculteurs obtiendront une certaine augmentation de revenus, mais bien en deçà des attentes.

Les calculs effectués par la Côte d’Ivoire et le Ghana lors de l’adoption du nouveau plan tarifaire il y a 1 an ont montré qu’une prime de 400 dollars leur permettrait de garantir aux agriculteurs 70% d’un prix cible minimum de 2.600 dollars par tonne à partir de 2020/2021, soit environ 20% de plus qu’ils reçoivent actuellement.

Source : commodafrica.com




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