Le gouvernement bissau-guinéen vient de décider la réduction de 1.225 à 1.050 francs CFA les droits de douane à l’exportation de la tonne de noix de cajou. Une mesure qui devrait aider les producteurs à faire face à la baisse du prix de l’anacarde sur le marché international.
Alors qu’il venait de terminer une réunion avec l’Agence nationale du cajou, l’Association des importateurs et exportateurs, des intermédiaires et de l’Association des producteurs, le Premier ministre Aristide Gomes a expliqué que cette mesure vise à permettre aux différents partenaires de conserver leurs avantages en raison de la tendance baissière du prix de la noix de cajou sur le marché international.
Des difficultés de commercialisation liées au prix
La presse bissau-guinéenne note que les intermédiaires et les exportateurs ont refusé depuis quelques semaines d’acheter la noix de cajou au prix de 500 francs CFA fixé par le gouvernement. La campagne de commercialisation a vite été impactée par cette décision.
À côté de la position des opérateurs de la filière anacarde, les autorités de tutelle doivent aussi faire face à la fuite du produit vers le Sénégal voisin où le kilo est vendu à 600 francs CFA. Intervenant lors la réunion, le chef du gouvernement a confirmé la menace des voisins, reconnaissant que cette situation met en péril le secteur. Le président de l’Association des importateurs et exportateurs, Mamadu Jamanca, a confié que les entrepreneurs du secteur sont confrontés à des difficultés liées aux frais qu’ils sont obligés de payer, en plus des coûts élevés du port de Bissau, la capitale. Ceci ne permet pas à un opérateur national de concurrencer ceux de la sous-région.
La noix de cajou est le principal produit d’exportation de la Guinée-Bissau. Sa production concerne 90% de la population paysanne. Avec 140.000 tonnes exportées en 2018, les autorités espèrent atteindre 200.000 tonnes en 2019.
