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vendredi 19 avril 2024
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2 Britanniques inculpés au Nigéria après l’échec d’un projet gazier

James Richard Nolan à son arrivée au tribunal de la capitale fédérale nigériane, lundi 21 octobre 2019

Le Nigéria a inculpé 2 ressortissants britanniques pour fraude et blanchiment d’argent après l’échec d’un projet gazier au cœur d’un litige financier qui oppose le premier producteur de pétrole d’Afrique et l’entreprise Process and Industrial Developments Limited (P&ID). James Richard Nolan est apparu devant la Haute cour fédérale d’Abuja ; Adam Quinn, absent, étant représenté par ses avocats. Tous 2 ont été accusés « de complicité dans la décision arbitraire d’une cour commerciale de justice britannique, condamnant le Nigéria à une saisie de 9,6 milliards de dollars d’actifs en faveur de Process and Industrial Developments Limited », a indiqué la Commission des crimes économiques et financiers (EFFC) dans un communiqué.

L’EFCC a déclaré que les accusés, dirigeants de Goidel Resources Limited, une compagnie minière enregistrée au Nigéria, ont violé les lois de blanchiment d’argent du pays en faveur de P&ID, et ont permis de dissimuler quelque 125.000 dollars aux autorités.

Le Nigéria est au cœur d’un litige contre P&ID, une petite entreprise enregistrée aux îles Vierges britanniques et fondée par 2 partenaires commerciaux irlandais. Un contrat conclu en 2010 prévoyait que le pays verse 300 millions de dollars à P&ID pour débuter la construction d’une usine de traitement de gaz à la pointe de la technologie dans le Sud-Est du Nigéria, mais le projet n’a jamais vu le jour.

Un tribunal d’arbitrage de Londres lui avait accordé 6,6 milliards de dollars de dommages et intérêts en janvier 2017, montant qui s’élève maintenant à 9 milliards de dollars avec les intérêts, selon une décision du tribunal du commerce d’août. Le Nigéria avait alors dénoncé des « activités frauduleuses et criminelles développées pour tirer profit d’un pays en développement » et fait appel de la décision de justice, refusant la compétence des tribunaux britanniques à juger cette affaire.

FOFYE AKIMBONI




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