En Côte d’Ivoire, la célébration officielle de la Journée mondiale sans tabac, jeudi 31 mai, a été organisée par le ministère de la Santé, via le Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLTA), en collaboration avec la Conférence des médias contre le tabagisme. Une organisation créée en juin 2014 par des journalistes.
Les jeunes étant les plus touchés par la question de la cigarette, les festivités ne pouvaient se tenir dans un meilleur endroit qu’une université. C’est l’ISTC [Institut des sciences et techniques de la communication], à Abidjan, qui a servi de cadre. À l’occasion, le ministère de la Santé a annoncé des avancées considérables dans la lutte contre le tabagisme en Côte d’Ivoire. Le nombre de fumeurs a régressé. Le taux est passé de 27% en 2013 à 17% en 2018. « Les chiffres étaient alarmants en 2012. Des enquêtes ont montré que 27% d’hommes consommaient le tabac. La Côte d’Ivoire a donc commencé à mettre en œuvre la convention-cadre de l’OMS [Organisation mondiale de la santé, NDLR] de la lutte anti-tabac depuis 2013 avec des campagnes de sensibilisation, l’application du Décret portant interdiction de fumer dans les lieux publics et la création d’un centre de sevrage tabagique. Ces mesures ont donné des résultats encourageants. La dernière enquête montre que nous sommes aujourd’hui à un taux de 17% de fumeurs », a révélé Zotoua Ernest, coordonnateur du Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLTA).
Le directeur de la santé, Dagnan N’Cho Simplice, a saisi la balle au bond pour sensibiliser les fumeurs sur les dangers auxquels ils s’exposent. « Le tabac a une incidence forte sur les maladies du cœur et sur d’autres pathologies qui ne sont pas souvent explicites. C’est le cas du cancer du pancréas. Le fait de fumer a une incidence sur cet organe », a-t-il souligné. C’est justement autour de la corrélation entre l’acte de fumer et les maladies cardiaques que l’édition 2018 de la Journée mondiale anti-tabac s’est déroulée. Des consultations médicales gratuites ont été initiées à l’intention des étudiants.
OSSÈNE OUATTARA