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lundi 2 décembre 2024
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L’ex-président du Bénin sera entendu par la justice

L’ex-président Thomas Boni Yayi sera entendu ce vendredi 7 juin 2019 par le juge d’instruction en charge de l’enquête sur les violences post-électorales qui ont éclaté les 1er et 2 mai, au lendemain des législatives auxquelles aucun parti d’Opposition n’avait été autorisé à participer.

La convocation a été remise au domicile de l’ancien président béninois, à Cadjehoun, jeudi matin. Elle émane du juge du 4ème cabinet d’instruction du tribunal de première instance de Cotonou, Aubert Kodjo. Ce dernier souhaite entendre Thomas Boni Yayi dans le cadre de l’enquête sur les violences qui ont éclaté les 1er et 2 mai, qui ont fait au moins 4 morts dans le pays, selon Amnesty international.

« Thomas Boni Yayi n’a jamais eu l’intention de se défiler face à la justice. Mais il est actuellement victime d’une véritable torture morale, il est encerclé chez lui et sa sécurité n’est pas garantie. La question qui se pose est celle des conditions dans lesquelles cette audition va se dérouler », a réagi Me Renaud Agbodjo, l’un des membres du collectif d’avocats de l’ancien président béninois. L’avocat précise cependant que Boni Yayi a une santé très fragile et s’est vu prescrire un repos médical il y a 2 semaines.

« En raison de votre qualité de président de la République, dans l’intérêt d’une bonne administration de la justice, j’effectuerai le vendredi 7 juin à 15h30, un transport à votre domicile en vue de vous entendre dans ladite procédure », écrit le juge Aubert Kodjo.

64 personnes poursuivies

Cette convocation intervient une semaine après l’inculpation pour des faits de « participation à un attroupement armé », « violences et voies de fait » ou encore « incitation directe à un attroupement armé » des 64 personnes qui avaient été interpellées lors des journées des 1er et 2 mai.

Lors d’une conférence de presse, jeudi 30 mai, le procureur de la République, Mario Métonou, avait par ailleurs insisté : « Ce qui au début apparaissait comme un mouvement spontané s’est révélé être une action planifiée, concertée et bien coordonnée. Les auteurs des violences se déplaçaient en bande et ne s’attaquaient qu’aux infrastructures et personnes précédemment identifiées ». Toujours selon le procureur, « un faisceau d’indices permet d’établir d’une part des liens entre les différentes personnes interpellées et, d’autre part, des liens entre ces personnes avec des commanditaires ».

Dans un rapport en date du 14 mai dans lequel l’ONG affirmait avoir « documenté entre le 28 avril, jour des élections législatives, et le 2 mai, la mort par arme à feu, d’au moins 4 personnes », Amnesty international avait dénoncé « l’usage excessif de la force » et réclamé aux autorités béninoises de « veiller à ce que des enquêtes approfondies et impartiales soient menées ».

Source : Jeune Afrique




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